Désormais que la messe est dite avec un joli marubozu yin qui s'étale de tout son long sur le planisphère graphique pour symboliser le cinquième mois de l'année, on peut brandir sans risque le fameux adage attenant à des ventes massives en mai selon la sagesse populaire entretenue par les vieux traders. Les dégagements sont donc nombreux sur l'indice des actions françaises et semblent d'ailleurs se durcir depuis quelques séances de trading. La faute inextricablement à une morosité ambiante précisant ses contours incisifs au sein de la zone euro. La crise budgétaire attise la spéculation rendant le risque "persona non grata" dans les carnets d'ordres. Au final, la communauté financière se tourne en direction des actifs refuges et ultra-défensifs au détriment de places boursières massivement attaquées.
Le cac40 connaît ainsi de terribles applications et les oscillations d'hier invoquent une grande faiblesse avec des variations erratiques sur la foi de communiqués émanant des instances européennes ayant permis à la bourse en direct de s'adjuger plus de 50/60 points en l'espace de quelques minutes avant de retomber au plus bas du jour en intraday. Le signe de marchés qui ne savent plus trop à quel saint se vouer a priori. Les turbulences dans le club euro manifestent une menace systémique prête à emporter l'ensemble des membres dans les abîmes. Grèce, Espagne, Italie... Bref, les sujets de préoccupation ne manquent pas en dépit de Bruxelles agitant le chiffon rouge par la voie de Barroso tentant de rassurer les investisseurs selon ce que nous relatons dans l'analyse du marché des changes tout en rappelant aux états leur devoir de respecter leurs engagements en matière de lutte contre l'endettement.
Fatalement il suffit de jeter un oeil sur le marché obligataire puisque ce sont effectivement les rendements souverains qui tiennent la corde en s'érigeant en baromètre idoine afin de donner des indications nettes et précises sur l'humeur des opérateurs. Dès lors on comprend très vite que l'atmosphère est à la dégradation : T-Bonds, bunds, gilts, OATs indiquent que les états les plus robustes jouissent d'une cote de popularité dans le trading comme jamais tandis qu'a contrario les nations du sud de l'Europe sont dans l'oeil du cyclone et qu'avec des taux sur le 10 ans proches des 7% pour Madrid ou à plus de 6% pour Rôme, nous ne sommes plus très loin de l'effet de contagion ; qu'en somme ces membres de l'euroland finissent par quémander l'aide internationale... Aujourd'hui les salles de marchés surveilleront de très près le référendum en Irlande sur le Pacte budgétaire. L'ex-Tigre celtique est amené à se prononcer sur le texte mais il semble que le "oui" sorte triomphant des urnes. De toute façon un revers n'aurait pas de grande incidence pour l'adoption du traité sauf à envoyer un signal très néfaste au vieux continent à l'heure où la grogne anti-austérité fait rage.
Sur le front des statistiques, sur notre rive il sera question de prendre la température du chômage allemand. Outre-Atlantique, les données macroéconomiques sont beaucoup plus fournies avec l'ADP pour l'emploi privé, les allocations hebdomadaires au chômage et enfin le PIB de premier trimestre qui rythemront le tempo du day trading en bourse. Nécessairement ces chiffres devraient instiguer des arbitrages supplémentaires en carnets et nul doute que la volatilité sera de la partie en ce jeudi. Au réveil l'Asie fait grise mine : Tokyo lâche plus de 1% en limitant la casse en fin de session, Shanghai perd 0.3% et Hong-Kong rétrocède 0.6%. Sur le forex évidemment la sensation se situe sur le dollar qui met tout le monde d'accord par son statut défensif en se négociant sous 1.2400/€, palier plus sondé depuis 2 ans. Le pétrole subit de surcroît une baisse en raison d'une conjoncture de croissance à l'échelle mondiale atone.
Techniquement le cac 40 trace une architecture de bougies peu encline à un violent sursaut, c'est le moins qu'on puisse en croire à la faveur de ce chandelier noir de la veille dont le corps est placé sous la chandelle verte de mardi. Qui plus est en terminant sous les 3050 points. C'est pourquoi au Foxy Trading Club nous estimons qu'en cas d'une résistance qui s'organiserait autour du triple zéro, il sera bien difficile de reprendre le contrôle au nord du demi-psy. Une glissade doit être envisagée avec en cible de terminus les 2940 points sur variation empirique d'aggravation de mouvement. Cependant une escale de day trading s'insinuerait vers 2985 en premier lieu.
La suite avec les balises de trading et l'ensemble de nos études fondamentales et techniques bourse/forex de ce jeudi 31 mai sur le Foxy Trading Club.